Affiche - Be Selfish

Affiche de 50X50 cm

L’œuvre met en scène une jeune femme accroupie, aux formes généreuses, entièrement nue. Bien que dans une posture basse, elle est très ouverte : son thorax dégagé et ses épaules relâchées trahissent une certaine assurance intérieure, une confiance en elle qu’elle cache néanmoins derrière sa timidité et ses cheveux bouclés, dissimulant partiellement son visage.

De son thorax ouvert, émerge une figure squelettique : son alter ego, un siamois surnaturel. Ce squelette, provocateur et protecteur, joue un rôle complexe. Il est à la fois une manifestation de ce qu’elle n’ose pas être, une extension de sa personnalité, mais aussi une figure d’un lien bien plus intime. Leur relation va au-delà de la fraternité ou de la simple dualité : ce squelette incarne un amour inconditionnel, presque fusionnel, une représentation poétique de l’amour de soi dans toutes ses nuances.

Le style graphique, réalisé entièrement au feutre noir, sans ombrage ni texture, reflète la puretéet la sincérité de cette exploration identitaire. Un liseré rouge vif souligne le squelette, attirant le regard sur cet alter ego audacieux et intrépide, un contrepoint à la femme qui reste dans une retenue apparente.

Le squelette se distingue par sa coiffe en forme de poisson, un élément totémique et non-conformiste. D’une main, il entoure la femme dans une étreinte protectrice, presque amoureuse, marquant leur lien indissociable et intime. De l’autre, il tend un doigt d’honneur, défiant les conventions et les jugements sociaux, comme pour défendre cette femme contre un monde qui l’observe et la critique.

Cette œuvre offre une réflexion profonde sur la société contemporaine, où l’obsession de l’apparence et du selfie nous pousse à être vus, mais rarement à être réellement nous-mêmes. Le titre “Be Selfish”, en jouant sur les mots “selfish” (égoïste) et “fish” (poisson), invite à s’interroger sur cette quête de soi : être égoïste, c’est aussi oser s’aimer pour ce que l’on est, peu importe les regards ou les jugements.

Le squelette représente ainsi tout ce que la femme n’ose pas dire ou être : il est son audace, sa rébellion, sa voix non-conformiste. Mais il est aussi son grand amour, l’expression ultime de l’acceptation et de l’amour de soi. Ensemble, ils incarnent une déclaration puissante : assume-toi, aime-toi, et laisse le monde se débrouiller avec ses critiques. C’est un hymne à la liberté d’être, à la force intérieure, et à la relation indissociable entre soi et son propre cœur.